La quiche aux poireaux fut longtemps ma spécialité.
J'ai commencé à préparer des tartes quand j'étais adolescente. Ma mère m'en commandait souvent le mercredi midi. Je la préparais la matin et quand elle rentrait du travail et ma sœur du lycée, tout le monde passait à table. L'été je faisais la "quiche méditerranéenne" avec des poivrons, courgettes et aubergines et l'hiver celle-ci, avec les poireaux du jardin.
Je prépare toujours la pâte moi-même. Avec un robot, c'est très rapide et sans comparaison avec les pâtes du commerce. Le succès de ces produits m'a toujours un peu étonné. La pâte est toute fine et sans goût, très souvent trop grande pour le moule, Elle devient molle à la cuisson et le bord (celui qui dépasse...) trop croustillant. J'apprécie ces quiches chez les autres mais je n'ai pas envie de cuisiner ça chez moi.
Avec le temps ma recette a évolué. Tout a commencé avec un article de Cuisine et Vins de France (et oui encore lui) qui a tout simplement révolutionné ma technique. Quinze ans de pratique balayés par le savoir-faire de Catherine Kluger. Elle ajoute un œuf dans la pâte brisée. Je trouve que ça la rend plus croustillante mais ce n'est pas indispensable. Ensuite, elle fait cuire dans un cercle à pâtisserie ou à défaut un moule en METAL et à four doux (150°C). Et pour terminer, son "appareil" (mélange des œufs, du lait et ou de la crème) contient beaucoup de lait et peu de crème. C'est la recette de base. Ensuite, on ajoute les ingrédients dont on a envie et on obtient un plat qui plait toujours.
J'ai aussi cherché comment alléger la quiche. Premier travers : la pâte brisée qui renferme en moyenne un quart de beurre (ou toute autre matière grasse mais rien ne vaut le beurre). Solution : aucune! Je n'ai jamais réussi à faire une pâte aussi bonne avec moins de matière grasse (soit elle est molle, soit elle est molle ET mauvaise). L'alternative : compenser avec la garniture. Catherine nous a déjà fourni une astuce avec un appareil riche en lait et non en crème. Par ailleurs, la pâte étant déjà riche en matière grasse animale (un quart de beurre, souvenez-vous...), j'utilise souvent du lait et de la crème de soja. On ne sent presque pas la différence. Ensuite, on oublie les lardons qu'on remplace par des dés de jambon (ou par rien du tout) et le fromage râpé qui est superflu. Et pour terminer, on met beaucoup beaucoup de légumes.