24 novembre 2015

Gombos frits



On s'est aperçu en navigant qu'il est souvent difficile de s'approvisionner en fruits et légumes. En Guadeloupe l'activité de maraichage est importante et nous avons la chance de pouvoir acheter toute l'année une grande variété de végétaux, locaux ou importés. Ailleurs, non! Les petits supermarchés des marinas proposent généralement un assortiment limité de produits importés hors de prix. On reçoit parfois à bord la visite en barques d'autochtones qui vendent quelques bananes et autres fruits ou légumes du jardin mais ça ne suffit pas à nourrir quatre veggivores. Heureusement on trouve de temps en temps du gombo. On peut le cuire à l'eau ou le faire revenir à la poêle, découpé en tronçons. C'est aussi un agent épaississant particulièrement puissant utilisé pour faire des sauces bien gluantes. Mais c'est frit que je le préfère.  Pour cette recette on utilise la farine de mais. Attention! Pas de la polenta ni de la fécule de mais (Maizena). On trouve cette farine dans les magasins bio. A défaut, utilisez de la farine de blé.

Kebbé au four



Quand nous partons pour une journée de navigation, j'essaie de prévoir un déjeuner déjà prêt et facile à manger sans réchauffage. Je suis toujours heureuse de ne pas avoir à passer trop de temps à l'intérieur du bateau pour cuisiner dans un mouvement perpétuel et une atmosphère propice au mal de mer. En ce qui concerne la dégustation, on doit aussi faire simple. Si la gîte est importante ou la mer assez forte pour nous envoyer des paquets de vagues dans la figure, on oublie les couverts voire les assiettes. 
La quiche ou le cake sont tout à fait appropriés pour ce type de repas. Mais la quiche est longue à préparer. Quant au cake, je ne le trouve pas toujours satisfaisant pour un repas complet. C'est pourquoi je prépare parfois ce kebbé au four. C'est très facile à réaliser mais il faut respecter des temps de repos. Le kebbé fait partie des mezzés. Composé de viande hachée et de boulgour, il est soit frit en forme de boulette, soit cuit au four puis découpé en losanges. Parfumé au cumin et aux herbes, il fleure bon la cuisine proche-orientale. Délicieux et consistant, il a en plus un IG bas. Vous pouvez le manger chaud, tiède ou froid mais il se conserve et se réchauffe bien. Vous pouvez le servir avec une salade et une sauce au yaourt. Il m'arrive aussi de le préparer avec du poisson ou des lentilles pour une version végétarienne.

12 octobre 2015

Gâteau ardéchois aux poires


Un gâteau ardéchois à la crème de marrons avec des poires? Que les Ardéchois me pardonnent si ce gâteau leur apparait comme une hérésie. Personnellement jamais je ne mettrais de pommes dans un kouign amann. Cela dit, poire et marron s'entendent très bien. Alors pourquoi pas? En cuisine on a toute la liberté. Et puis quelques poires de saison allègeront un peu la facture calorique du goûter.

22 septembre 2015

Le gâteau bateau



Me voilà (enfin!) de retour et très heureuse de l'être avec un gâteau de circonstance pour les deux ans de notre Armel "Memel". Pourquoi de circonstance? Parce que nous sommes (enfin!) installés sur notre voilier où nous comptons habiter les prochains mois. 

Autant dire que la cuisine évolue : l'espace fait environ deux mètres carrés avec un minuscule réfrigérateur, une gazinière avec son four à gaz qui cuit très bien mais exclusivement par le bas et en prime diffuse toute sa chaleur au carré du bateau où la température monte alors rapidement à 50°C. Sous nos chaleurs tropicales ça peut faire râler le capitaine...
Du côté des ustensiles la situation se résume à deux casseroles, une poêle et quelques moules, ainsi que deux appareils électriques à utiliser avec parcimonie car l'électricité à bord n'est pas fournie à volonté. 
Bref nouveau challenge pour moi qui aimait remplir mes placards et mes frigos de dizaines d'ingrédients et de gadgets culinaires...

Enfin revenons à notre gâteau! Comme il devait voyager, j'ai opté pour un glaçage peu fragile en pâte d'amande que j'ai réalisée moi-même avec beaucoup de facilité d'après une idée trouvée ici. Quant au gâteau, c'est une recette qui circule beaucoup sur internet mais qui ne nous a pas laissé un souvenir impérissable donc je vous conseille plutôt de confectionner votre gâteau préféré.

25 juin 2015

Tapas d'aubergines grillées au fromage



La "recette" simplissime et très rapide du jour pour tous vos apéros improvisés (ou non) à venir.
On ne refuse pas un peu de légumes...

24 juin 2015

Gâteau à la banane et cacahuète



J'ai toujours quelques purées d'oléagineux dans ma cuisine. Tahini, purée de noisettes ou d'amandes, ça change du beurre sur les tartines, dans les soupes ou les gâteaux. J'ai craqué l'autre jour pour un beurre de cacahuète avec des petits morceaux, "crunchy" comme disent les Américains qui aiment décrire avec précision ce type de produit. Avec quelques bananes, j'ai fait un cake un peu différent mais qui a tout de même plu aux enfants. Et oui je dois avouer que parfois mes petites expériences ne les séduisent pas complètement...
La recette de la pâte à gâteau est inspirée par celle de l'excellent "crumb cake" déniché chez "Cakes in the city".

11 mai 2015

Tapenade aux sardines ou aux anchois



Aujourd'hui pas trop de bla-bla, juste une recette éprouvée qui remplit ses deux fonctions : vider les placards et grignoter à l'apéro. A l'origine c'est une préparation d'anchoïade que j'avais noté dans mon petit carnet il y a fort longtemps. Depuis je la sers régulièrement, avec anchois ou sardines en boite. Avec ses câpres et ses olives, elle est très parfumée et appréciée.

10 mai 2015

Terrine de poisson sans cuisson aux câpres


Je cherche parfois à expliquer le succès puis la longévité de certaines recettes. Pourquoi cette terrine de poisson m'a-t-elle tellement séduite? Parce qu'elle est très simple à préparer, pleine de fraîcheur et remporte beaucoup de succès sur les buffets d'été. Rendons à César ce qui lui appartient, c'est ma mère qui l'a réalisé la première fois avec du thon en boite, de la gelée au madère et de la mayonnaise au citron. Je ne suis d'ailleurs pas la seule à l'avoir repérée car depuis elle s'est transmise de foyer en foyer dans toutes les générations de ma famille. L'avantage c'est de pouvoir mettre en œuvre le poisson de son choix, frais ou en conserve, et même de recycler du poisson cuit : poisson en conserve, sandre ou brochet chez les pêcheurs ligériens et thazard ou daurade chez nous autres Caribéens. Oui mais voilà mon pêcheur est en congés et donc j'opère un retour aux sources avec du maquereau en boite. Quant à la gelée au madère, elle est introuvable sous nos tropiques donc je l'ai remplacé par de la gélatine. J'ai ajouté des câpres car je trouve qu'elles se marient bien avec la mayonnaise. Vous pouvez les remplacer par des herbes fraîches comme la ciboulette ou même des baies roses concassées.

26 avril 2015

Chinois : brioche à la crême pâtissière



Que faire de tout ce temps libre que nous offre le week-end? Un peu de boulange bien sûr! On met à profit ces heures pour respecter le temps de repos (de la pâte) qui peut être aléatoire et pour savourer un petit-déjeuner, non pas tardif (merci qui? merci les enfants!), mais disons moins précipité. 

Dans une boulangerie vous choisissez comme moi le pain au raisin? Le chinois est sa version à partager. C'est une magnifique brioche composée d'escargots de pâte qui renferment une délicate crème pâtissière. Et si la technique de réalisation est immuable (on étale la pâte, on recouvre de crème, on enroule en boudin qu'on découpe en tronçons), la recette peut évoluer. Vous pouvez la modifier comme vous le souhaitez : on remplace les raisins par des pépites de chocolat ou des noix (des noisettes....), voire des pralines comme chez nous aujourd'hui. On parfume la crème au chocolat, au rhum ou à n'importe quoi... Le résultat est une brioche légère et parfumée.

11 mars 2015

Purée de fenouil et pommes de terre



Une fois n'est pas coutume, j'ai préparé récemment une purée de pommes de terre. Dès que Cécile l'a vue, elle a décrété qu'elle avait subitement très faim à 10h55. Ensuite tout le monde s'est rué dessus. La purée a décidément toujours autant de succès auprès des enfants comme des adultes. Souvenir pour moi des mercredis où, dans nos assiettes, elle se transformait en volcan et la sauce du steak en lave coulante... 
Fort de ce succès, j'ai recommencé mais, ni vu ni connu, j'ai ajouté des bulbes de fenouil pour lesquels j'avais craqué au marché. Je-n'ai-pas-pu-m'en-empêcher. Préparer une "simple" purée, même si tout le monde aime, ça étanche modérément ma soif d'innovation dans la cuisine. Et voyez le résultat : même succès!
La texture est légèrement allégée et le goût légèrement anisé. Excellent avec du poisson pané ou ce filet de bœuf pour lequel j'ai attendu patiemment trente minutes à la boucherie que les deux clients devant moi soient servis... Le charme de la découpe "à la demande".

26 février 2015

Farci poitevin au four



Il peut arriver de crouler sous la verdure. Vous avez eu les yeux plus gros que le ventre au marché, votre grand-père a fait une super récolte ou alors votre AMAP a été très généreuse. Vous ne savez plus quoi faire avec ces épinards, choux et bettes? Le farci poitevin permet de recycler toutes ces belles feuilles en une savoureuse "terrine verte". Chaude ou froide, je la trouve très délicate et absolument délicieuse. Les intestins trop fragiles la consommeront avec modération, pour les autres pas de retenue!
Simple, sain et bon, le farci est une spécialité consommée dans le Poitou, la Charente et même la Vendée. Ce n'est pas tout à fait mon coin mais qu'importe! De toute façon la cuisine régionale me fait toujours complètement craquer. Elle écrit une partie de notre Histoire. Traditionnellement le farci est cuit dans un torchon plongé dans un bouillon. Au four, c'est une cuisson plus simple et plus rapide.

17 février 2015

Bottereaux



Aujourd'hui c'est Mardi Gras et en Guadeloupe on ne plaisante pas avec ça! Le Carnaval est en effet un événement très important. Depuis l’Épiphanie, les groupes défilent chaque week-end dans toutes les communes. Aujourd'hui, c'est la grande parade finale à Basse-Terre. On en profite avant le carême car en Guadeloupe on ne plaisante pas avec lui non plus... Mardi gras et Mercredi des cendres sont des jours fériés ou plutôt "chômés" pour la majorité des travailleurs. J'ai donc pris le temps de cuisiner un goûter d'actualité pour mes enfants. 

Comme beaucoup d'entre nous, j'ai un souvenir très précis des goûters que nous préparait ma grand-mère et qu'on mangeait dans une assiette démodée sur sa toile cirée. Chausson aux pommes "sablé", éclair au chocolat (religieuse les dimanches) et en saison tarte aux pommes ou pâté aux prunes. Puis, de temps en temps, elle passait à la maison avec un ancien sac à pain rempli de bottereaux tous frais. Moi qui ai grandi aux confins de l'Anjou et la Bretagne, j'ai appris seulement plus tard que c'était notre manière d'appeler ce beignet, que les Lyonnais nomment bugnes et les Provençaux merveilles. Ma grand-mère les préparait-elle seulement en cette période de Carnaval? Je ne me souviens pas. Je ne me souviens pas non plus l'avoir vue les confectionner. Je ne lui ai même jamais demandé sa recette. Elle me l'aurait écrite en pleins et déliés au dos d'une enveloppe recyclée. Aujourd'hui elle a oublié mais j'imagine que c'était à peu près celle-ci. En tout cas les enfants se sont régalés comme nous autrefois.


11 février 2015

Salade d'hiver aux betteraves, oranges et lentilles



Vous enchaînez les soirées soupes? Pour changer un peu, profitons des légumes de l'hiver en version salade. Fruits et légumes associés à des légumes secs, c'est plein de couleurs et de vitamines et très nourrissant. Vous pouvez utiliser des lentilles ou des pois chiches, ajouter de l'avocat, des œufs durs ou mollets et même des petits anchois.
Pensez à présenter vos salades composées dans des assiettes,"comme au restaurant". C'est plus réjouissant, non?

30 janvier 2015

Yaourts au soja maison sans sorbetière



Je fais partie de ces gens qui considèrent que consommer beaucoup de lait n'est pas souhaitable pour un adulte. Sans tomber dans la théorie du complot économico-agronome pour écouler les stocks pléthoriques de la production française, je pense que "3 produits laitiers par jour ", c'est trop. Je ne vais pas divulguer tous les maux dont certains l'accusent, car je ne suis pas une spécialiste, mais je sais que le lait (et les yaourts, fromages...) contiennent, d'une part des matières grasses qui ne font pas partie des meilleures, et d'autre part du sucre (le lactose) avec un Index Glycémique moyen dont on devrait tous limiter notre consommation. Il contient aussi du calcium et des protéines, qu'on peut trouver par ailleurs dans notre alimentation équilibrée.

Sans exclure le lait totalement, car je ne souffre d'aucune intolérance, je trouve intéressant de le remplacer parfois par ses alternatives qu'on trouve maintenant en France après qu'elles ont fait le tour du monde, j'ai nommé les boissons au soja, amande, riz etc etc ... De temps en temps, un petit yaourt au soja avec mon muesli du matin, miam. Cette impression de faire du bien à son corps décuple le plaisir, même si pour le lait de soja je ne supporte que la version à la vanille. Et oui, plaisir 0, même décuplé, ça donne toujours plaisir 0!

Faire ses yaourts soi-même est économique et écologique (moins d'emballages, moins de transport). Et même sans yaourtière, ça fonctionne très bien. Moins d'appareils électroménagers, c'est aussi économique et écologique. En revanche, il faut impérativement un thermomètre. Si vous n'en avez pas, je vous recommande vivement d'en acheter un car c'est un objet "indispensable" en cuisine. Le mien est en fait une thermosonde qui fait aussi minuteur et je m'en sers tous les jours. On utilise la chaleur résiduelle du four éteint pour incuber les yaourts car les ferments se développent à 40°C environ. Je profite d'un jour où mon four a servi. Dès la fin de la cuisson, je referme la porte du four et j'éteins. Je prépare les yaourts immédiatement et je les mets dans le four chaud. Ensuite je n'y touche plus. 
Si vous n'avez pas de pot à yaourt en verre avec les couvercles, utilisez des bocaux de confiture (vides) ou même un gros bocal type "Le Parfait" dans lequel vous piocherez au fur et à mesure. En théorie, on garde un yaourt maison pour ensemencer ceux de la prochaine tournée. En pratique, ça fonctionne mieux avec un yaourt du commerce. Et pour la durée de vie? 30 jours environ.