21 novembre 2014

Savez-vous presser le citron? En prime la recette du Rum punch



A la maison, c'est citron vert matin, midi et soir. 
La journée commence par un grand verre d'eau avec le jus d'un demi-citron. C'est très bon pour le foie.
Ensuite, on déjeune d'un carpaccio de poisson (poisson + citron + huile d'olive + fleur de sel) ou de viande grillée servie avec une sauce chien (cives + oignons + ail + citron + huile + piment), puis de n'importe quel dessert créole, sauf peut-être la banane flambée qui peut s'en passer : salade de fruit, sorbet, flan coco...
Et le soir on peut se détendre autour d'un ti'punch ou d'un "rum punch", le cocktail souvenir d'une de nos (nombreuses) escapades à Antigua, un petit paradis du nautisme à seulement 40 milles de la Guadeloupe.

Avec le temps, j'ai appris à 
1. les choisir
2. les presser pour ne pas en perdre une goutte.

Commençons par les choisir. Si vous en avez la possibilité, optez sans hésiter pour le citron "créole" (Citrus aurantifolia), plus petit et riche en pépins. Une seule goutte suffit pour apporter le goût et le parfum. Sinon, le citron "de Tahiti" (Citrus latifolia) fera l'affaire. Touchez-le : il doit être assez mou. Le citron tout dur n'a pas de jus.

Ensuite, apprenons à les presser. J'ai un outil très adapté qui fait des merveilles. Je l'ai acheté au Brésil il y a quelques années. Les vendeurs de rues l'utilisaient pour préparer en 2 secondes des caïpirinhas délicieuses. 

Si vous n'avez pas la machine, retour à la technique manuelle. Surtout, ne le coupez pas en quartiers, mais prélevez ses oreillettes et pressez-les entre vos doigts. 




Meilleur profit garanti, je vous le prouve en images : avec un demi-citron pressé au presse-citron, on obtient 15 ml de jus. Pressé à la main, on obtient 7.5 ml (méthode "quartier") ou 10 ml (méthode "oreillette").  Et le trognon qui reste après avoir prélevé les oreillettes? C'est cadeau!
Choisis ton camp, camarade...


19 novembre 2014

Cake aux épices de Lynda



Récemment nous avons partagé un petit goûter entre filles et ma copine Lynda avait apporté un pain d'épices avec lequel nous nous sommes toutes régalées. Le soir même, elle me transmettait sa recette. 
C'est le mélange des épices utilisées qui explique son succès. Traditionnellement, on réalise le pain d'épices avec le quatre-épices. C'est un mélange composé de poivre, muscade, girofle et gingembre (parfois substitué par de la cannelle) qui peut être produit de manière industrielle. Savez-vous qu'à l'origine le quatre-épices est une seule et même épice dont le goût rappelle les quatre à la fois? C'est le fruit d'un arbuste appelé aussi Piment de la Jamaique ou Pimenta dioica et bien connu en Guadeloupe sous le nom vernaculaire de ... bois d'Inde dont on consomme surtout les feuilles à la place du laurier.

Et les épices de Lynda? Rien de tout cela mais de l'anis vert et surtout de la cardamone que j'ai trouvé extraordinairement bonne. En écrivant ces lignes je m'interroge encore : mais pourquoi ai-je attendu si longtemps pour en utiliser? Je sais désormais que c'est un temps révolu. J'ai profité d'un séjour "en ville" pour faire le plein car c'est impossible à dénicher dans ma campagne. Depuis, j'en ai mis dans un crumble (excellent crumble au beurre noisette de Clotilde), dans une salade de melon et dans un premier cake, puis un deuxième cake, un troisième et ce n'est pas fini!
Ce cake aux épices se rapproche plus du gâteau que du pain d'épices qu'on tartine de beurre (comme par exemple mon pain d'épices à la vapeur), d'où le choix de ce nom que j'assume totalement. Malgré une forte teneur en miel et en sucre, il ne parait pas trop sucré. De plus, il est assez léger en matières grasses et je trouve qu'il convient bien pour un petit-déjeuner gourmand. J'utilise un miel neutre (miel d'acacia) pour laisser s'exprimer les épices. Aujourd'hui je n'avais que la farine complète T110 donc mon cake est très dense mais avec une farine T80 ou blanche il sera plus aérien. Il se conserve très bien pendant plusieurs jours.